Partage d’histoire de deuil, par Aurélie
Aurélie a accepté de répondre à nos questions sur son deuil, et nous l’en remercions grandement! Son histoire est touchante. Partage-nous la tienne en nous écrivant en MP sur notre compte Instagram @ressort.eu.
Place au partage d’histoire de deuil d’Aurélie!
1. Quel deuil vis-tu aujourd’hui et comment te sens-tu en ce début d’année 2025?
Je vis le deuil de mon fils Jules, décédé à l’âge de 16ans d’un accident de la route en 2021.
En ce début d’année 2025, je me sens bien, épanouie, amoureuse et surtout confiante en l’avenir.
2. Quels sont les choses ou les souvenirs qui t’apportent le plus de réconfort en pensant à ton proche parti trop tôt?
Ce qui m’apporte le plus de réconfort, ce sont les souvenirs que nous avons eu le temps de créer ces 17 années avant son départ.
Et surtout c’est de le savoir vivant autrement, quelque part, pas loin de nous.
3. Y-a-t-il des personnes, des activités ou des pratiques qui t’ont particulièrement aidé à traverser cette période?
L’écriture de mon livre « Jules mon roi mon essence ciel ».
La rencontre avec une médium, L’EMDR.
Mais aussi être rapidement dans une dynamique de reconstruction: création de notre association, animation des groupes de paroles.
La marche aussi.
4. Y-a-t-il des moments particuliers où tu sens encore la présence ou l’influence de la personne dans ta vie quotidienne?
Au quotidien.
5. Comment la perte que tu as vécue a-t-elle influencé ta vision de la vie ou de tes relations?
Depuis le départ de mon fils je revis. C’est paradoxal certes, mais j’ai réalisé que l’on subissait notre vie, la routine du quotidien, des tâches ménagères, charge mentale, aux responsabilités familiales, professionnelles…
Aujourd’hui je m’octroie le droit d’être heureuse simplement. Et j’apprécie les petites choses qui pourraient paraître anodines auparavant et qui, aujourd’hui, ont toute leur place.
J’ai aussi fais le tri, du moins celui-ci c’est fait naturellement. On reconnait les vrais des faux amis, des connaissances aux copains. Et je trouve pathétique ceux et celles qui viennent scroller nos stories pour « voir » si tout va bien, alors qu’un appel ou une visite vaut largement plus qu’un « vu » sur un écran. Je trouve ça petit.
Je n’ai pas changé. Enfin pas complétement. Je ne supporte plus les gens qui passent leur temps à se plaindre de quelqu’un ou d’une situation alors qu’il ne se donne pas le courage ou le coup de pied au cul pour changer ce qui ne leur correspond pas (ou plus), et qui font semblant de se donner une « image » pour correspondre à la société.
Les apprentissages d’Aurélie
J’ai appris beaucoup de cette épreuve. J’ai appris à devenir courageuse et forte, résiliente et dure.
Je connais le cri que peut faire la mort quand elle vient frapper à votre porte. Alors oui je peux paraître plus tranchante, exigeante, mais je ne vis que pour le retrouver.
Je connais le coût de la vie. Et aujourd’hui je vis comme si je devais mourir demain, du moins j’essaie, sans excès, mais avec plaisir.
Je ne fais que des choses qui m’animent, me portent et je ne vois que des gens que j’apprécie et pour qui ma compagnie leur est sympathique. Je ne me force plus à être quelqu’un que je ne suis pas, je n’ai aucun compte à rendre à personne.
Et enfin, je m’autorise à rire, pleurer, chanter, danser, aimer…
Merci beaucoup Aurélie pour ce témoignage
L’histoire de deuil d’Aurélie t’a touché?
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