Partage d’histoire de deuil par Christine
Christine a accepté de répondre à nos questions sur son histoire de deuil, et nous l’en remercions grandement! Son histoire est inspirante. Partage-nous la tienne en nous écrivant en MP sur notre compte Instagram @ressort.eu.
Place au partage d’histoire de deuil de Christine!
1. Quel deuil vis-tu aujourd’hui et comment te sens-tu en ce printemps 2025?
Je vis le deuil de mon Amour, Joël, mon mari avec qui j’étais en couple depuis 40 ans. Pas très jeune mais pas très vieux non plus, ce qui donne une impression d’inachevé.
Cela fait presque 15 mois qu’il est décédé d’un cancer fulgurant alors qu’il était en pleine forme avant. L’impression d’avoir pris un mur de pleine face et d’être amputée.
Le mot qui résume ma vie d’aujourd’hui est solitude et pourtant je suis entourée.
2. Quelles sont les choses ou les souvenirs qui t’apportent le plus de réconfort en pensant à ton proche parti trop tôt?
Le réconfort est difficile à trouver tant il me manque.
Ce qui me fait du bien c’est de me dire que nous avons été un couple très uni, sans dispute et qu’il a été heureux.
Lors de sa maladie je l’ai accompagné à chaque instant et j’ai pu le soulager en l’aidant (en sophrologie par exemple), l’assistant, le réconfortant, lui trouver des activités adaptées pour garder le plus possible une vie normale, cuisiner des plats qu’il pouvait manger, etc…
J’ai fait le maximum de ce qui était possible de faire.
3. Y a-t-il des personnes, des activités ou des pratiques qui t’ont particulièrement aidé à traverser cette période ?
Ce qui m’a beaucoup aidé c’est surtout d’être entourée mais cela ne dure pas très longtemps, les gens ont leur vie et c’est normal.
Seule au début j’ai hurlé, j’ai beaucoup écrit pour « sortir » de moi toutes ces pensées horribles, pour dire ma souffrance.
Je suis très créative je bricole, je couds, tricote cela m’aide à me concentrer sur autre chose que ma peine.
Parler avec des amies en qui j’ai toute confiance et qui ne me jugeront pas, qui ne donneront pas de conseils malvenus fait aussi du bien.
La sophrologie que je pratique depuis très longtemps m’aide aussi.
Et bien sûr l’amour de mes proches, ceux qui me font des câlins (mes bébés chéris) car c’est un aspect très difficile quand on perd son amoureux.
4. Y a-t-il des moments particuliers où tu sens encore la présence ou l’influence de la personne dans ta vie quotidienne ?
La présence et l’influence de mon chéri sont partout.
On s’est connus très jeunes et on a grandi ensemble, je vois la vie aussi à travers ses yeux.
Je le sens en moi.
Et une anecdote : depuis sa disparition je me surprends à faire certaines petites choses comme lui et ça me fait sourire. Je me suis aussi mise à jouer au ping pong, le sport qu’il aimait pour pouvoir continuer à jouer avec notre petit fils, moi qui déteste le sport.
5. Comment la perte que tu as vécue a-t-elle influencé ta vision de la vie ou de tes relations ?
Je ne peux pas dire que sa perte a influencé ma façon de voir la vie car j’ai toujours eu conscience de sa fragilité et qu’il fallait essayer d’être heureux.
Une vision certainement influencée par mon enfance et la perte de mon 2ème enfant alors que je n’étais qu’une toute jeune femme.
Merci beaucoup Christine pour ce témoignage
L’histoire de deuil de Christine t’a inspiré?
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